DOSSIER DE PRESSE

Guide culturel de Radio-Canada
ÉPHÉMÉRIDES
Claude Couillard

Réaliser une oeuvre par jour pendant un an. C'est le défi que s'est fixé l'artiste montréalaise Julie Arkinson. Aperçu.

300 oeuvres du quotidien
«Je suis obsédée par le temps, confie Julie Arkinson. Ça part de la peur de la mort.» L'artiste cherchait une façon de travailler, de marquer le temps au quotidien. «Pour avoir un continuum dans mon travail. C'est là que j'ai décidé de travailler de petits formats.» Pas étonnant qu'elle ait intitulé son exposition Éphémérides . «C'était mon calendrier à moi.»

Succès solo
Les oiseaux perchés, les corps recroquevillés, les poèmes calligraphiés que Julie a immortalisés sur ses 40 toiles s'envolent comme des petits pains. Julie s'avoue «très heureuse» de cet accueil. Serveuse depuis 18 ans, elle a décidé il y a un an de ne travailler qu'à temps partiel, histoire de pouvoir se consacrer à son art. «J'ai plongé et ça a porté ses fruits».

Fusain rehaussé à l'huile
Julie crayonne d'abord ses compositions au fusain. Elle les rehausse ensuite à l'huile qu'elle «travaille avec ses doigts», précise Philippe Beaulieu de la galerie Clair-Obscur. Un monde monochrome qui émerge d'un fond tantôt crémeux, tantôt crayeux, et animé par des silhouettes noires. Des adjonctions parfois bleues, souvent rouges avivent ses toiles.

Près de Betty Goodwin
Certains ont rapproché l'univers onirique, les corps évoqués de Julie Arkinson, du travail de Betty Goodwin. «C'est drôle parce que ça toujours été une idole. Elle a longtemps travaillé proche de la mort, des départs. Son travail me bouleverse». Un parallèle de taille pour cette artiste née en 1970, dont l'oeuvre est déjà fortement affirmée.